Live report Gojira/ Alien Weaponry/ Employed To Serve !

• 25 février 2023 – Accor Arena – Paris
• Texte et photos © Christophe Favière
Merci à Clara (Rock&Folk), Valentin (Warner Music France) et Olivier (Replica Promotion)


Gojira en taille patrons

C’est un Accor Arena archi complet qui accueille ce soir les boss du metal hexagonal. Un an pratiquement jour pour jour après le report de la tournée, Gojira débarque enfin dans la capitale le lendemain de leur concert (à la maison) à Bordeaux.

Pour mon premier shooting à Bercy (et oui, je suis de l’ancienne génération !), c’est un casting de rêve qui m’attends ce soir. Malheureusement, nous n’avons droit qu’à trois chansons pour prendre nos photos, et ensuite, nous sommes confinés dans un couloir derrière la scène. Pas facile de faire un report sans voir le concert ! Voici donc mes impressions sur ce court moment.


Pour commencer la soirée, ce sont les Anglais Employed To Serve qui ouvrent les hostilités. Arrivés semble-t-il à la dernière minute, ils feront les balances et les light alors que le public est déjà présent en masse dans l’enceinte parisienne. Leur mélange de hardcore/ punk/ death metal/ heavy metal semble ravir une bonne partie de l’assistance. La chanteuse Justine arpente la scène et assène son scream d’un ton rageur, supplée par le guitariste Sammy pour les chants clairs et les chants gutturaux. La section rythmique basse/ batterie déroule tel un rouleau compresseur. Les britanniques organisent sous la houlette du bassiste Nathan Pryor, un Wall Of Death qui finira de conquérir le public. Mention spéciale à ce dernier qui dégage une énergie et une prestance impressionnante sur scène.

Setlist Employed To Serve
Universal Chokehold – Owed Zero – Force Fed – Sun Up to Sun Down – Dull Ache Behind My Eyes – We Don’t Need You – Mark of the Grave

Viennent ensuite les Néo-Zellandais de Alien Weaponry. Et là, comment dire… grosse tarte dans la tronche ! Les gamins (à peine 22 ans de moyenne !) retournent littéralement la salle. Leur thrash tribal fait mouche à chaque morceau. Arrivé en 2020, le bassiste Tūranga Morgan-Edmonds arpente la scène tel un lion déchaîné. Son tatouage tribal sur le visage rappelle les origines Maori des membres du groupe. Les deux frères Henry Te Reiwhati et Lewis Raharuhi de Jong (respectivement batteur et chanteur/ guitariste) réussissent le pari de mêler leurs traditions avec le metal, chantant tantôt en Maori tantôt en Anglais. Pour les amateurs de rugby, imaginez une version metal du haka, et vous obtenez Alien Weaponry. Les originaires d’Auckland ont largement remplis leur mission de chauffer la salle avant l’arrivée des patrons.

Setlist Alien Weaponry
Raupatu – Holding My Breath – Tangaroa – Hatupatu – Ahi Ka – Rū ana te whenua – Kai Tangata

C’est donc une salle chauffée à blanc qui égraine les secondes affichées sur les écrans latéraux à mesure qu’une boule de feu grandie sur l’écran central. Au moment où celle-ci semble dévorer l’enceinte, le groupe fait son apparition dans un déluge de pyrotechnie au son de « Born For One Thing ». Les près de quinze milles fans présents ne font alors plus qu’un avec le groupe, et il en sera ainsi jusqu’à la fin. La symbiose entre le groupe et le public est prodigieuse. Les titres s’enchainent à une vitesse vertigineuse. Joe Duplantier (guitare/ chant) économise ses paroles entre les chansons pour offrir un maximum de musique à l’assistance. Les sourires affichés par les quatre garçons sont légitimes. Imaginez, un groupe de metal Français remplir l’Accor Arena. De mémoire, je ne pense pas qu’un autre groupe ait réussi cet exploit. Le son est impeccable, les lights magnifiques, et le travail réalisé sur les écrans est en accord parfait avec la musique et les idées écologiques du groupe. C’est très graphique, tantôt des éclairs, tantôt des flammes, tantôt des dessins animés, c’est magique !
Jean-Michel Labadie (basse) est déchainé, arpentant la scène, Christian Andreu (guitare) n’est pas en reste et joue avec le public. Derrière les fûts, Mario Duplantier, considéré comme l’un des meilleurs batteurs du monde, se donne à 200%, nous gratifiant d’un solo de toute beauté. De son côté, Joe harangue le public, l’incitant à profiter du moment présent, et de ranger leurs téléphones.
Honnêtement, j’ai rarement assisté à un concert d’une telle intensité !
Le rappel verra s’enchainer « Silvera », « New Found » (énorme !) et se conclura par « The Gift Of The Guilt ». Au final, les plus d’une heure quarante de concert laissera un goût de reviens-y à tout le monde, espérons qu’il est soit de même pour les membres de Gojira, et qu’ils nous offrent pourquoi pas une nouvelle date dans la capitale pour conclure leur tournée mondiale…

Setlist Gojira
Born For One Thing – The Heaviest Matter Of The Universe – Backbone – Stranded – Flying Whales – The Cell – The Art Of Dying – Mario Duplantier Solo – Grind – Another World – L’Enfant Sauvage – Toxic Garbage Island – Our Time Is Now – The Chant – Amazonia Rappel : Silvera – New Found – The Gift Of Guilt

Laisser un commentaire

Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑