Live report Clutch + Green Lung + Tiger !

• 11 décembre 2022 – Le Bataclan – Paris
• Texte et photos © Martine Varago
Merci à Live Nation pour l’accréditation


Deux premières parties montent sur le podium avant les vedettes de la soirée. Il s’agit de Tiger, avec son mixte de metal, d’indie rock et de noise, et qui s’en tire bien. Mais c’est surtout Green Lung qui réalise un véritable carton inattendu. Cette jeune formation britannique, à l’origine de deux disques et d’un EP, donne dans un doom hard rock proto-metal, ambiance renforcée par un organiste, John Wright, qui assure comme un as. L’atout majeur du groupe consiste dans un guitariste vraiment doué, Scott Black, avec son look baba cool-lunettes-bandeau. On est tout de suite plongé dans l’ambiance avec une intro de musique médiévale. On pense beaucoup au Black Sabbath des débuts, mais aussi à ses rivaux du début des 70′s, comme Deep Purple ou Uriah Heep. Green Lung ne dispose hélas que d’une demi-heure, et s’en va donc après une demi-douzaine de titres, dont le final « Let The Devil In ». Green Lung, un nom à retenir.

Place au groupe américain originaire du Maryland, Clutch. Il avait l’habitude de jouer dans des petites salles parisiennes comme à la Maroquinerie. Ayant conquis l’exigeante audience parisienne, Clutch enclenche un nouveau tremplin : celui de jouer dans une salle quatre fois plus grande, celle du mythique Bataclan. A la fois rock, blues et stoner, Clutch apparaît sur les planches devant un public chauffé à blanc. Pas d’interdiction de slam cette fois-ci !

Le groove et le stonersont inscrits dans la veine Clutch.

Et c’est l’inoubliable « Passive Restraints » qui démarre le show. Si l’attitude des musiciens, ainsi que leur son et leur sensibilité, donnent l’impression d’assister à un concert de rock stoner aux influences metal, blues, rap, Clutch a un sens de la rythmique à faire pâlir Rage Against The Machine. Les riffs simplistes et efficaces de Tim Sult, au possible appuyés par une basse au son monstrueux (encore une Rickenbacker), la voix souvent très rythmée et grave de Neil Fallon peuvent rappeller les géants de la bande à Tom Morello. Clutch est considéré comme le fils bâtard de RATM croisé avec du blues. Le batteur Jean-Paul Gaster fait penser instinctivement à celui qui tape puissamment du pied mais ceux qui tendent l’oreille remarqueront la subtile complexité des plans, combinant souvent des nuances à la ride et à la pédale du charleston (une technique typique du jazz), entrecoupées de breaks tout droit sortis des années 60.

L’énergie de Neil au coeur de la scène

Plus que le mélange, c’est la diversité qui fait tout le charme de ce groupe. Entre les riffs enragés de «The Mob Goes Wild», «Earth Rocker», «Red Alert» les morceaux de stoner comme « La Curandera » ou sonnant RATM tel «Walking In The Great Shining Path of Monster Trucks», «The House That Peterbilt», le quatuor nous fait également découvrir en live leurs nouveaux morceaux intitulés Red Alert (Boss Metal Zone) ou plus blues comme «Nosferatu Madre». Le public slame et pogote au fur et à mesure que s’enchaînent les morceaux. Une véritable communication s’établit entre le lead singer et l’audience du Bataclan. De leur dernier disque, « Sunrise On Slaughter Beach » quatre extraits sont ainsi présentés : « Red Alert », «Nosferatu Madre» tout de suite dans la foulée, et plus tard, l’excellent « Skeletons on Mars », joué avec une deuxième guitare et un solo de thérémine (boitier électronique muni d’une antenne) et enfin « Slaughter Beach ».

Surprenant dans un concert de rock, Neil sort l’harmonica et la cloche de vache lors de «D.C. Sound Attack! », avant le bien psychédélique et allumé « Spacegrass », qui marque la fin du concert.

Dans les grands moments mémorables figure le très attendu « Electric Worry » qui est joué en rappel. Issu de leur huitième album From Beale Street To Oblivion, il trône généralement à la fin de leur set ou en rappel. Une furie rock’n’roll se déchaine alors, aboutissant sur le fameux refrain « Bang ! Bang ! Bang ! Bang ! Vamonos, vamonos ! » (une référence à la version live de « Boom Boom » de John Lee Hooker). C’est donc pour faire durer le plaisir qu’ils l’ont placée en fin de setlist.

Ils reviendront bien entendu pour un rappel après nous avoir laissés quelques minutes dans le noir. Le groupe dégaine « Ghoul Wrangler », « Electric Worry » plus bluesy au début et «The Face ». Neil en profite pour féliciter l’équipe de France en passant car le groupe joue en même temps que France-Angleterre ce soir-là en quart de finale de la coupe du monde de foot.Clutch continue sa conquête de l’Europe dans sa tournée en Allemagne et en Angleterre.

Set-list Clutch
1) Passive Restraints – 2) The Mob Goes Wild – 3) Earth Rocker – 4) Red Alert (Boss Metal Zone) – 5) Nosferatu Madre – 6) Walking In The Great Shining Path of Monster Trucks – 7) (Notes from the Trial Of) La Curandera – 8) The House That Peterbilt – 9) Sucker for the Witch – 10) Skeleton on Mars – 11) X-Ray Visions – 12) Slaughter Beach – 13) Burning Beard – 14) The Regulator – 15) D.C Sound Attack! – 16) Spacegrass Encore: – 17) Ghoul Wrangler – 18) Electric Worry – 19) The Face

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