Interview SHAÂRGHOT

« Faire la fête sur les ruines du monde»


En promo au Hard Rock Café de Paris à l’occasion de la sortie de leur nouvel EP « Break your body », nous avons rencontré Bruno alias Svarga, guitariste de Shaârghot. Entre électro et Metal indus, voici un groupe prometteur à découvrir absolument en live pour leurs concerts hauts en couleurs !

Interview réalisée par Christophe Favière

Genre : Electro / Industrial / MetalVille d’origine : Île de France
EP :
« Break your body »
Sortie :
2014
Membres :

Etienne : chant
Clem’ X : basse
Olivier : batterie
Bruno : guitare

Tracklist :
1. Doomsday
2. Kill Your God
3. Into The Deep
4. Break Your Body
5. Bucolikiller (Doomsday)

Pour commencer, tu nous présentes le groupe ?
Nous sommes originaires de Paris. Quatre musiciens sur scène plus une personne qui a plus un rôle théâtral, fait des captations vidéos et des photos et qui accessoirement nous sert de souffre douleur sur scène. Disons qu’on s’amuse un peu avec ! Etienne (chant) est le fondateur et le leader du groupe qui incarne donc ce personnage de Shaârghot. Il y a Clem’ X qui est à la basse. La batterie est assurée par Olivier qui officie aussi au sein de Jesus Volt, et donc moi au poste de guitariste.

Et comment vous définissez votre style musical ?
Électro, ça c’est sûr. On tire même vers le côté Dark-électro. Nous avons des influences indus avec des groupes comme Ministry, Ramstein et les débuts de Marilyne Manson. Et puis nous avons ce côté Metal par les riffs de guitares.

Et pourquoi ce mélange, c’est dû aux influences de chacun ?
Nous avons toujours pensé que ce style-là se prêtait bien au visuel auquel nous voulions arriver. Et puis surtout, l’électro-Metal, et tout ce qui est mélange hybride c’est assez rafraîchissant, et puis cela offre un champs d’ouverture énorme. Et c’est surtout ce que l’on aime. Lorsqu’on écoute Nine Inch Nail, Ramstein, Rob Zombie, Killing Joke, tous ces groupes, on le retrouve dans notre musique. Maintenant pour ma part, je suis arrivé à ce style parce que j’ai pas mal baigné dans la Dark-électro, même si avant j’écoutais pas mal de Gotique, ça ne m’a vite plus suffi. J’ai toujours aimé le côté machine dans la musique.

Qu’est-ce qui t’as poussé vers les machines ?
J’ai quand même un certain âge maintenant et je suis un très grand fan de Depeche Mode à leurs débuts. Il y a eu une vague synthétique dans la musique, on ne faisait que des claviers, comme Kraftwerk, Front 242. Front 242 ça a été une grosse claque pour moi, c’est un pote qui m’a fait écouté ça sur vinyle à l’époque, et je me suis dit « Putain ! C’est quoi ce machin ! ».

Ce sont donc ces groupes qui t’ont poussé vers les machines ?
Oui, j’ai toujours baigné dans ce truc-là, machines, programmation. Mais celui qui m’a donné envie de faire de la musique par ordinateur, j’étais super jeune, j’ai commencé à faire de la M.A.O. (Musique Assistée par Ordinateur : NDR) sur un Atari 1040, et bien figure-toi que c’est Balavoine. Il travaillait avec un ordinateur, et je me suis dit « mais je veux faire comme ça moi ! », j’avais 18 ans. Avant pour moi la musique, on ne pouvait la faire qu’avec une basse, une guitare et une batterie, et tout à coup, on pouvait ne la faire qu’avec des synthés. Et c’est comme ça que petit à petit, j’étais plus dans le style Gotique Rock, je n’ai jamais vraiment accroché à l’esprit Hard Rock. J’étais plus dans des trucs comme Soft Cell, Depeche Mode, Human Ligue, des choses très synthétiques qui peuvent paraître cul-cul maintenant, mais il y avait de quand même de sacrées perles dans leurs albums. Mais pour moi, Depeche Mode restent hors norme. Et puis il y avait aussi Siouxis and the Banshees, Sister of Mercy (À la tienne ! Ben oui, on en profite pour trinquer !), Joy Division, et surtout New Order qui eux avaient déjà mélangé ce côté traditionnel avec les machines. Etienne a à peu près le même parcours, sauf que comme il est plus jeune, lui c’était surtout des trucs comme Manson, Rob Zombie.

On ressent aussi dans votre musique du KFMDM, et des choses moins connues comme Engine of Agression, Peace Love & Pitbull…
C’est vrai pour les deux premiers, le dernier, je ne connais pas.

Et bien si tu aimes l’électro-Rock tu devrais écouter leur album « Inhuman Nature ».
Avec plaisir, j’irais écouter.

Certaines parties de clavier fontégalement penser à la Danse des années 80/90 sans vouloir te vexer. Notamment sur « Volume 1 » et le titre « Uman iz Jaws ».
C’est super ça ! Et ce n’est pas vexant !

C’est un truc qui vous a influencé également, on en a tellement bouffé à l’époque ?
Non, c’est marrant ce que tu me dis. Je pense juste que c’est le son qui devait sonner parfaitement à ce moment-là à cet endroit-là, mais c’est tout, c’est juste qu’on a trouvé le son intéressant. C’était un petit contre-pied au gros riff de guitare du morceau.

C’est beaucoup ce que vous faites les contre-pieds ?
Oui, je vois ce que tu veux dire, tu as l’impression que ça va être là et puis non, c’est là, et puis tu te dis mais non, cela n’aurait pas dû être là, mais nous, nous l’avons mis ici. Mais je t’expliquerais pourquoi après si tu me pose la bonne question !
(Oui, je sais que cette phrase est compliquée à comprendre, mais elle était difficilement à transcrire autrement ! NDR)

Vous avez débuté en 2011 ?
Oui, Etienne était face à ces démons et ces préoccupations, et il ne se retrouvait pas dans les groupes de l’époque, je ne parle pas des grands groupes qui eux ont des moyens financiers. Des groupes qui dans des petites salles qui offrent autre chose que de la musique, un côté théâtral, de la mise en scène. Il était un peu frustré et s’est demandé s’il avait un groupe, ce qu’il aimerait voir en tant que spectateur. Et c’est comme ça que c’est parti dans sa tête. Sa démarche est super intéressante à se mettre à la place du spectateur. Et c’est là qu’il a commencé à créer le personnage de Shaârghot, puis ensuite la musique. Et en 2013, nous avions déjà quelque chose d’assez construit et d’assez finalisé. Et puis février 2015 le premier concert avec Little Big.

Comment vous avez évolué humainement ?
J’ai rencontré Etienne dans des soirées Dark-électro. Il y avait toujours ce petit bonhomme qui était là torse nu, à fond dedans. Et puis un soir nous avons commencé à parler, puis il me dit qu’il est en train de monter un groupe. Il m’a raconté ses préoccupations de musicien, de gars pas sérieux. Il m’a proposé d‘écouter son EP lorsqu’il serait finalisé. Donc à la base il y a déjà une aventure humaine avant tout. Je ne suis pas arrivé avec ma gratte en disant « Bonjour, je suis Bruno, je viens faire un essai ». Il était un peu écœuré à l’époque, ses musiciens n’étaient pas sérieux. C’est vrai que parfois les gars parlent beaucoup, mais derrière ça n’agit pas trop. Il savait que je faisais pas mal de visuel, des light, et il voulait que j’intègre le groupe pour m’occuper de tout le visuel sur scène, qui compose, qui crée. Moi ça me plaisait énormément, et puis je lui ai dit que s’il avait un problème de musicien, je pouvais jouer d’un peu de tout. Il ne le savait même pas car nous n’en avions jamais parlé. Donc fin 2013, je suis arrivé à une répet’, et je devais faire des claviers, de la basse au clavier, un peu de guitare, des percus… Le batteur était là, et le guitariste n’est jamais venu. Je lui ai proposé de ne pas perdre de temps comme j’avais mon matos, et c’est comme ça que je suis devenu guitariste à 100%. Bêtement ! nous ne nous sommes pas posé de question, les choses ce sont faites naturellement. Et c’est comme ça depuis 2013, nous avons de très bonnes relations, on s’engueule très rarement parce que c’est avant tout un échange.

Etienne est donc au centre de tout ?
Etienne est avant tout un pilier, mais tous à notre niveau, nous sommes des piliers aussi. Clem’ est là pour défricher un peu les idées d’Etienne, ce qui n’est pas toujours facile (rires) ! Moi je suis plus les pieds sur terre avec mon grand âge ! J’ai une vision des choses un peu plus cartésiennes, ce qui est important dans un groupe. Disons que je fédère un peu plus que les autres, donc quand il faut calmer les choses, cela se fait naturellement. Il y a des complémentarités dans le groupe qui ne sont pas neutres, et c’est comme ça depuis le début. Pourtant Etienne aurait pu prendre la grosse tête, tout le monde lui dit que sa musique est super, mais lui reste humble. Il sait que de toute façon, tout cela ne veut pas dire grand chose. Aujourd’hui nous sommes au début d’une aventure, et je pense que dans la vie de musicien, tu es toujours au commencement d’une nouvelle aventure. Donc il faut rester humble et prendre les choses comme elles viennent. Parfois on me demande ce que sont nos projets à long, moyen et court terme ? Je réponds « Rien ! ». Demain on va faire ça parce que nous avons ça à faire, point. Si tu commences à te dire dans un an, je veux être à l’Élysée Montmartre, ok, mais non. Il faut travailler et ça va venir tout seul. Il faut rester naturel et je pense que ça c’est une des grandes forces de Shaârghot. Si les autres avaient été des têtes de cons, je serais parti depuis longtemps ! Je suis là pour faire de la musique, pas pour me prendre la tête.

Pour en revenir à la musique, vous êtes quatre sur scène, il n’y a pas de clavier ?
Oui, nous sommes quatre musiciens sur scène et les claviers ce sont des samples. En background, nous avons de la vidéo de quelqu’un qui fait les claviers. Tout est synchronisé. En fait on prend des risques à chaque concert, comme nous avons un vrai batteur, il n’a pas le droit de déroger à son clic dans les oreilles pour être dans le temps.

C’est pour ça qu’il a un casque ?
Oui, c’est pour son top départ. Une fois que le premier son est lancé, la vidéo démarre, et il doit être absolument synchronisé.

Ça ne laisse pas de place à l’improvisation sur scène donc ?
Pas d’impro. Dans l’électro-Metal, la seul impro que tu peux avoir c’est le public qui te la donne. Et ça c’est merveilleux. Souvent le public réagit vraiment différemment sur certains morceaux et c’est assez rigolo. Et c’est ça qui fait que parfois nous improvisons au niveau gestuel, tu fais des choses qui n’étaient pas prévues, c’est une véritable interaction avec les gens.

Sur certaines vidéos de live, j’ai remarqué qu’il n’y avait pas de bassiste ?
Oui, Clem’ est arrivée il y a un an dans le groupe. C’est notre ingé-son (également producteur de l’album) qui a commencé à nous suggérer qu’il aimerait bien un peu plus de basse. Nous aussi nous aurions aimé voir une basse arriver sur scène. Et il y avait Clem’ qui s’occupait de toute la technique sur scène, qui jouait de la guitare et de la basse, et c’est donc en toute logique que nous lui avons demandé d’essayer le poste de bassiste. Nous avions déjà fait un concert en Allemagne avec une amie bassiste, et c’est là que nous nous sommes dit que c’était quand même bien une basse sur scène. Clem’ est donc arrivée dans le groupe et aujourd’hui nous sommes quatre.

Comment tu es arrivé à la guitare ?
En fait au départ j’étais batteur, ensuite, j’ai fait du clavier puis j’ai eu envie de faire de la guitare. J’avais un groupe où j’alternais clavier et guitare, et petit à petit la guitare a pris le dessus. Surtout dans les années 90 où j’avais un groupe à la Noir Désir, je me suis mis à la guitare à 100%. Donc tu vois, j’ai touché un peu à tous les styles. Et arrivé chez Shaârghot, je me suis mis au Metal.

Alors que ce n’était pas ton truc ?
J’en écoutais un peu, mais je n’en avais jamais fait. Pourtant je voulais en faire. Donc je suis tombé pil-poil dans le groupe qu’il fallait.

Sur l’album, on a l’impression d’entendre deux voix, je me trompe ?
Oui et non. Il y a des backing qui sont faits par Clémence et moi, mais en fait Etienne à plusieurs pistes de chant en studio. Il est capable de décliner sa voix comme il veut. Sur un même morceau, il peut avoir trois ou quatre façons de chanter. Sur scène il se limite un peu plus, mais, en studio, il s’amuse beaucoup.

Au niveau de la création, comment vous fonctionnez ?
C’était ça la bonne question que tu devais me poser ! Tu as donc gagné l’explication !

Merci !
Alors en général c’est Etienne qui arrive avec une idée en tête. Il défriche avec Clem’. Puis j’interviens dans le processus pour donner mon avis. Etienne s’interroge ou pas, nous changeons certaines choses, puis nous arrivons à la finition du morceau et nous passons tout ça au producteur ingénieur du groupe, Godfather, et lui va arranger complètement le morceau. Il va avoir un recul tellement énorme sur les premières notes posées, qu’il n’hésite pas une seconde. C’est un killer. Il prend le morceau et nous dis ça c’est inutile, donc il coupe, ce truc ne me plaît pas, donc il coupe.

Et vous n’avez pas votre mot à dire ?
On lui laisse carte blanche. Sur certains morceaux, il décide que certaines parties ne devraient pas être à cet endroit, donc comme il a toutes les pistes séparées, il restructure le morceau. C’est un boulot monstrueux. Mais ce type de fonctionnement, tous les grands groupes l’ont. Un musicien n’est pas un arrangeur. C’est un métier et lui le fait très bien. Parfois on arrive à des situations assez cocasses où je me demande ce que je dois jouer, et lui me réponds « Ah oui ! Je ne t’ai pas di, j’ai viré des parties de guitares. Il y a deux accords qui ne devaient pas être là, donc j’ai repris cette partie-là ! ». Alors certains crient au scandale en disant que ce n’est pas de la musique, mais si, c’est de la musique qu’on a composé au départ. Ensuite on le réarrange, le morceau évolue. Mais le juge de paix au final, c’est que l’on doit le jouer sur scène, donc on le retravaille pour le jouer comme il doit être, et ça ne pose de problème à personne. Il n’y a pas de tricherie. Et puis ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle Godfather et ça lui fait plaisir ! Déjà qu’un ingénieur du son, ce n’est pas facile à gérer, mais si en plus il est arrangeur, mieux vaux ne pas s’en mêler (rires !).

C’est donc lui le chef d’orchestre ?
C’est ça ! Tu sais, Etienne est parfois un peu fou fou dans sa tête, il me fait faire des riffs trois fois au lieu de quatre, je lui demande pourquoi et il me répond « Parce que ». Je ne cherche même pas à comprendre et je le joue trois fois !

Mais il y a tout de même des discutions possibles ?
Ah oui ! Il n’y a pas de dictature de qui que ce soit. Mais c’est bien parfois d’être à contre-pied de certaines choses. Par exemple sur le titre « Break your body », il y a un passage sur la fin qui est cassé avec un rythme bien lourd. Et j’étais le seul à avoir remarqué qu’il serait peut-être bien de faire un break à ce moment-là. Les autres ont tout de suite acquiescé. Tant que c’est bénéfique pour le morceau, nous avons tous notre mot à dire.

Vous arrivez donc à trouver des compromis ?
Oui, sur « Doomsday » par exemple, il y avait un passage que je trouvais inutile, mais Etienne avait l’air d’y tenir, donc nous l’avons gardé… Mais comme je te l’ai dit, de toute façon après c’est passé entre les mains de Godfather qui l’a supprimé ! Donc Etienne a accepté puisqu’on était deux à penser la même chose.

Globalement, vous avez une vision assez noire de la société, de la religion ?
En fait dans le personnage même de Shaârghot ou des Shadows (les autres musiciens), est une expérience de labo qui a mal tournée. Tout son côté « humain » a disparu et seules ses convictions profondes, qu’elles soient positives ou négatives, ont pris le dessus. Et surtout, le maître mot dans cette transformation, c’est de se laisser aller et ne plus être contraint de faire les choses parce qu’on nous dit de les faire comme ça, et que c’est la bonne façon de faire. Que se soit en politique, en religion, nous sommes toujours cloisonnés dans des moules, et finalement nous ne sommes pas nous-même. Il y a un code de bonne conduite, mais est-ce vraiment une bonne conduite finalement ? On dit souvent faire la fête sur les ruines du monde, mais ce n’est pas que ça. Lâchez-vous ! Et notre public est comme ça, il se lâche pendant deux heures. Ils sont dans l’univers Shaârghot, ils oublient que le lendemain, il faut aller bosser, pourtant il faut bosser sinon tu ne vis pas. Il y a plein de contraintes que la société nous impose et que nous sommes un peu obligé d’accepter, sinon c’est marche ou crève. Mais pendant ces deux heures là, ils oublient tout. Ils sont eux-mêmes, ils sont heureux, ils chantent même s’ils ne connaissent pas les paroles.

Visuellement vous avez un univers assez agressif, et lorsque l’on regarde les lives, c’est quand même un putain de joyeux bordel dans le public, ça me rappelle un peu la grande époque des Bérurier Noir ?
Ah ! Merci, ça fait plaisir ! Même si en fait nous ne sommes pas agressif. Nous avons quelque chose d’hypnotisant, de puissant. Une grosse machine qui déroule et voilà ! On plante le décors et l’on arrive, on va jouer et vous allez voir, tout va bien se passer.

Je parlais plus de vos clips qui sont un peu oppressants, agressifs…
Oui, c’est vrai que les clips, c’est autre chose, on interpelle un peu. Mais en live, c’est le public qui parfois nous surprend. Comme ce concert au Gibus, Etienne était dans son personnage, moi j’étais en train de jouer et tout à coup, il vient me voir en me disant « Regarde, on dirait une ruche ! », c’était n’importe quoi, il y en avait partout, et ils étaient heureux !

Les déguisements, c’est uniquement théâtral ?
Oui, et puis il y a le côté Comics. Moi je me vois bien jouer dans un club à Gotham City, tenus par le Pingouin, et Double Face en train de boire un verre !

Vous avez beaucoup de contact avec le public, je pense notamment aux réseaux sociaux ?
Oui, c’est très important, et puis le lien se fait tout de suite et les gens peuvent continuer à nous suivre et puis nous sommes très réactifs sur les commentaires, les messages, nous répondons à tout le monde. Nous sommes très actifs. Mais même pendant les shows nous avons beaucoup de contact. Et puis ce qui est marrant, bon il y a ceux qui nous connaissent et savent pourquoi ils viennent, et puis il y a ceux qui ne nous connaissent pas parce qu’ils sont venus voir l’autre groupe avec qui l’on joue et qui en prennent plein la gueule ! Et nous le voyons bien, pendant un titre ou deux, ils se disent « Mais qu’est ce que c’est que ça ? », ils sont complètement tétanisés, et, au final, ça prend toujours parce qu’ils se rendent comptent qu’à côté il y en a qui s’amusent, alors ils se disent pourquoi pas nous ? Et, en deux morceau, c’est bon, et puis une demi-heure après, c’est pogos, Wall of Death….

Vous n’avez pas trop de mal à trouver des dates ?
En fait  le problème c’est que les prod’ ne prennent plus beaucoup de risques vu que les budgets des salles commencent à êtres vraiment limités et réduits de plus en plus. Aujourd’hui il n’y a plus de part du risque. Quelqu’un qui va organiser un événement se dit qu’il faut que ça marche, sinon, j’en fais un mais pas deux. Et puis il y a toutes les MJC qui ferment. Moi je suis dans le 77, et je me souviens qu’il y avait beaucoup de salles, mais je n’en entends plus parler. Il y a aussi le problème des nuisances sonores lorsque les gens sortent du concert et continuent à faire la fête dans la rue, il y a des plaintes. Et puis juridiquement parlant, s’il y a un accident avec quelqu’un qui sort d’un établissement, la famille peut se retourner contre lui.  Avant dans mon village pour la fête de la musique, le Maire montait une scène à l’arrache et puis roule, maintenant il y a toutes les normes de sécurité, on ne peut plus faire n’importe quoi, dans un sens c’est bien. Mais le gros problème reste le politiquement correct, aujourd’hui on ne peut plus rien dire, plus rien faire, plus rire de n’importe quoi, sinon tu es vite dans la merde. Paradoxalement, il y a de magnifiques salles en France, comme à Tourcoing, à Istres, même sur le campus d’Orléans « Le Bouillon », ils sont super bien équipés, mais ils ont du mal. Au final c’est la culture dans toute sa diversité qui morfle.

Une petite anecdote de scène ?
Alors ce n’est pas vraiment de scène, mais c’était pendant une tournée, on a perdu les vitres du camping-car en roulant !!! Donc nous voilà arrêtés sur le bord de l’autoroute avec une vitre en moins et une autre qui menaçait de tomber à essayer de faire une fausse vitre en carton avec du scotch, bref, ça fait partie des aventures de tournées ! Mais c’est dans ce genre de situation où l’on se marre beaucoup !

Une petite anecdote de studio ?
Heu !!! Je cherche, je cherche… En fait avec nous c’est toujours une anecdote, il nous arrive toujours des choses improbables. Comme lorsqu’une une machine commence à bugué et qu’elle te sort un son bizarre que toi tu n’aurais jamais réussi à trouver, et que tu réussis à l’enregistrer, ce sera utilisé sur l’album Vol.2.

Le petit mot de la fin ?
Alors nous tenons à dire merci à notre public de nous suivre, parce que sans eux nous ne serions pas grand-chose. Et puis surtout tout ce qu’ils nous renvoient en énergie, nous le recevons positivement et nous travaillons dur pour leur offrir un deuxième album encore mieux que le premier.

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