Vous n’êtes pas prêts et nous non plus, lol !
A l’occasion de leur passage au Salem Bar de Bordeaux, Thierry a rencontré les Parisiens de Kami No Ikari après le concert…
Interview et photos par Thierry Bouriat
Salut la team et encore bravo pour ce concert, vous avez retourné le Salem ce soir, c’était un sacré bon moment. C’était votre premier concert sur Bordeaux ? Comment avez-vous trouvé le public bordelais ?
Yumi : Hello, premier concert à Bordeaux et accueil incroyable : public de fous furieux, c’était incroyable, il nous a tellement donné ! On reviendra !
D’où venez-vous et comment vous êtes-vous rencontrés ?
Yumi : Nous avons été envoyés par les dieux afin de transmettre leur colère à travers notre musique… Bon sinon on vient de Paris et on s’est rencontrés via Facebook : une annonce que j’ai postée, Brice y a répondu, m’a présenté Rod ensuite, puis je leur ai présenté Silvère et j’ai ensuite débusqué Yohann sur YouTube…
Parlez-moi de la création du groupe, mais aussi de vos parcours respectifs, vos influences majeures à chacun ?
Yumi : Le groupe s’est donc formé en février 2020, et du coup, confinement un mois après, ce qui nous a permis d’être très productifs et de composer assez rapidement les cinq titres de notre premier EP. Pour ma part, je suis guitariste à la base et j’ai officié en tant que chanteur dans As We Get It et Emo-Roïd avant d’être dans Unscarred où j’ai rencontré Silvère. Rod et Brice ont joué ensemble dans divers groupes de harcore, puis Rod a rejoint Alaska et Brice jouait dans Merge avant de faire partie de la Kami no Family. Yohann lui, est un mercenaire de la musique. Il a monté son 1er groupe au collège, Prophecy où il était guitariste. Il débute la batterie courant 2006 avec 3-4 groupes à la fois (Underflesh, Santa Muerte…) ! Il a officié au fil des années dans les groupes Department of cCrrection, Strong Intentions, The Dawn razor, The Negation, Bain De Sang jusqu’à rejoindre Kami No Ikari un chaud été de l’année 2021.
Silvère : En ce qui concerne mon parcours de guitariste, j’ai commencé par jouer de la guitare classique à l’âge de sept ans. C’est seulement l’année de mes seize ans que j’ai commencé la guitare électrique. J’ai d’abord joué dans Unscarred avant d’être contacté par Yumi pour jouer dans Kami No Ikari. Les démos qu’il m’a envoyées m’ont plu et j’ai accepté le poste de guitariste soliste. En termes d’influence, bien que mon groupe préféré reste Megadeth, je dirais que je suis plutôt éclectique. J’apprécie tout aussi bien des groupes “vétérans” comme Exodus que des groupes plus récents comme Whitechapel.
Comment définiriez-vous votre musique ?
Yumi : Deathcore Mélodique
Vous portez des tenues de scène traditionnelles japonaises et je me rappelle, pendant le concert, Yumi, tu as dit que Kami No Ikari signifiait « la colère des dieux » en japonais. Pourquoi ce clin d’œil à la culture japonaise ?
Yumi : Je suis un otaku, très fan du Japon et de sa culture en général, je suis de la génération club dorothée aussi #coupdevieux !
Le groupe a sorti un EP cinq titres « Hakai » autoproduit en février 2021. Vous préparez un premier album qui devrait sortir en 2023. Cet album est-il dans la continuité de l’EP ou avez-vous fait évoluer votre style et exploré d’autres domaines ? Présentez-nous ce nouvel opus. Est-ce une nouvelle autoproduction ?
Yumi : Exactement, nous finissons l’écriture de notre premier album qui, je l’espère, sera dans la continuité de l’EP, avec une bonne expérience dans le groupe, des morceaux plus aboutis, mélodiques, puissants, intenses, violents et plein d’amour… Nous allons entrer en studio fin avril et nous avons la chance de bosser avec le talentueux HK de Vamacara studio, pour nous aider à donner le meilleur de nous-mêmes sur cet album. Et cerise sur le gâteau, toutes nos parties orchestration vont être faites par le maestro Francesco de Feshgod Apocalypse, un tueur, c’est un rêve de pouvoir bosser avec lui et HK, deux personnes connues et reconnues…
Silvère : Concernant l’album, il sonnera dans la veine de ce que nous avons fait précédemment. Sans trop en dévoiler, nous comptons cependant proposer quelque chose d’assez diversifié (tout en gardant le “son Kami” bien évidemment). Les morceaux ne seront pas toujours sur le même ton : certaines chansons seront dépourvues d’orchestration ou de solo par exemple. Une autre comportera même de la guitare acoustique en introduction.
En termes artistiques, comment se déroule votre processus de création, de la composition d’un morceau jusqu’à son enregistrement ? Qui amène l’idée, la ligne, le riff de base ?
Yumi : Ça dépend, mais j’ai la chance d’avoir deux guitaristes extrêmement doués et surtout complémentaires : l’un est plus mélo et l’autre plus riff bagarre, et les deux composent des pépites. Parfois je suis au départ d’une compo aussi, et ils trouvent vite les idées pour la compléter et la rendre incroyable. Ensuite Brice et Yohann y apportent leur touche afin d’en faire une masterpiece. Tous les morceaux de cet album sont incroyables et vont au-delà de tout ce que j’aurais pu imaginer composer un jour dans ma vie… Vous n’êtes pas prêts et nous non plus, lol !
Silvère : Je pense que la plupart du temps, les groupes partent d’un riff de guitare comme base de composition. Ils se demandent ensuite ce qu’ils aimeraient entendre avant et après ce riff afin d’en déduire une structure globale, puis ils rajoutent la basse et la batterie. Les paroles et la voix viennent en dernier. Notre groupe n’échappe pas à cette méthode “classique” de composition. Cela étant dit, il nous est arrivé à plusieurs reprises de procéder autrement. Par exemple, pour deux morceaux de l’album, Yumi nous a d’abord présenté une structure entière comprenant une ébauche d’orchestration (revisitée à posteriori par Francesco Ferrini) et une partie de batterie programmée. Rodolphe et moi avons ensuite composé les parties de guitare de manière à ce que ces dernières complètent les maquettes proposées par Yumi. Une autre fois, c’est à partir d’un sample que nous avons composé les parties de guitare avant d’élaborer une structure globale. A titre personnel, j’apprécie ces manières plus “atypiques” de composer. Je trouve que les morceaux sonnent différemment à l’arrivée.
Quel est le rôle de chacun dans le groupe ?
Yumi : Rod guitare rythmique, Silvère guitare Lead, Brice basse, Yohann batterie et je suis le dictateur démocratique de ce groupe de tarés… et je chante aussi, lol !
Et les paroles, travail collectif ou est-ce Yumi qui s’attèle à la tâche ? Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Yumi : Oui, les paroles je m’en occupe et j’ai un très bon ami à moi, Guillaume Delcamp aka Le Révérend qui m’aide dans cette lourde tâche. Mes sources d’inspiration ? J’ai juste à ouvrir les yeux et regarder autour de moi… Les humains…
Qui va s’occuper de l’Artwork du prochain album, toujours Ben B Tattoo qui avait travaillé sur la cover du premier EP ? L’artiste que vous avez choisi a-t-il carte blanche ou lui imposez-vous une ligne directrice ?
Yumi : Pour l’instant on n’a pas encore choisi.
Quel est votre rapport avec la scène française ? Est-ce que vous êtes en relation avec d’autres groupes de deathcore et metal français ? Quel est votre avis sur la scène metal en France ?
Yumi : On a pas mal de potes qui ont des groupes de metal et on s’est fait plein d’autres potes en partageant la scène avec eux et c’est ça qui est génial. On partage la même passion pour le même style de musique et à notre humble niveau, il y a une super entraide, on est solidaire et y’a tellement de bons groupes qui font de la bonne musique ! Le Covid, les difficultés économiques et financières, la baisse du pouvoir d’achat, … entre autres … ont un impact dans la fréquentation des évènements, notamment en Province. Les « petits » festivals ont souffert d’un manque d’affluence en 2022 et le nombre d’entrées a été insuffisant pour couvrir les frais avancés, … c’est la même chose pour les concerts, beaucoup de salles à moitié remplies voire moins, … et cela même pour des groupes renommés.
Est-ce que cette situation vous inquiète et influe sur la gestion de votre plan de carrière et vos futurs projets ?
Yumi : Non pas du tout, on veut juste jouer partout où on peut et partager notre musique et des moments de dingue avec un maximum de personnes.
D’ailleurs que prévoyez-vous pour le futur de Kami No Ikari ?
Yumi : Un album, des clips et un maximum de concerts, festivals etc
Un petit mot pour donner envie à nos lecteurs de suivre le groupe ?
Yumi : Mot, mais en vraiment tout petit alors 😉
Silvère : Merci à tous ceux qui apprécient ce que nous faisons. Nous avons hâte de vous retrouver en concert.
Rod : HEUSSSSSSSSS !













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