• Red Hot Chili Peppers
• 9 Juillet 2022 – Stade de France – Paris
• Texte et photos © Martine Varago
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J’avais découvert les RHCP en 1987 à Los Angeles lorsque je travaillais comme journaliste correspondante pour Hard Force. A l’époque, le groupe faisait déjà salle pleine sur « Party On Your Pussy Cat » mais la salle de concert restait à taille humaine. Dommage car lorsque l’on a connu le groupe sur les planches et que l’on essaye de l’admirer de nouveau, la magie n’opère plus. Que dire de l’incertitude, quarante-huit heures auparavant, sur la présence ou non des Red Hot Chili Peppers au Stade de France ? Comme vous le savez, leur concert de Glasgow (Ecosse), programmé le 1er juillet, avait été annulé « en raison d’une maladie ». L’inquiétude s’est avérée éphémère, puisque les Red Hot Chili Peppers ont repris leur tournée des stades européens deux jours plus tard. Un stade rempli de près de 80 000 personnes avec un public bon enfant, international et provincial mélangé, attend depuis 17 h l’ouverture des portes. Les premiers rangs de la pelouse sont pris d’assaut et les premiers arrivés resteront sur place tels des piquets de grève. Aucun mouvement de danseurs ne viendra les démanteler. Le spectacle se passe devant et si vous avez la chance d’avoir payé près de 150 euros pour être capable de les voir, c’est tant mieux. Plus de 75 000 autres spectateurs n’ont pu qu’apercevoir ou entrevoir les musiciens. Restent les projections sur écran et les magnifiques lumières colorées et psychédéliques sur fond de scène.
La longue jam instrumentale qui débute le concert, avec son long solo de guitare, semble surtout être un moyen pour le musicien de le proclamer, il est bel et bien de retour, ce John Frusciante ! Il était déjà aux commandes entre 1988 et 1992, puis de 1998 à 2009, avant de réintégrer son poste en 2019. Un vrombissement de la basse de Flea annonce le premier vrai morceau, le tube «Can’t Stop ».
Je ne sais pas si c’est la chaleur qui a ramolli le public ou la mollesse du show mais ce n’est pas l’effervescence dans le stade même lorsque le chanteur Anthony Kiedis entonne « Dani California» ! C’est bizarre de le voir avec ce look : short multicolore, casquette sur la tête et moustache sur le visage. Le son, marqué par les rythmes de batterie d’un Chad Smith littéralement déchaîné, n’est pas au top ce soir. Par contre, Flea aligne tout au long de la soirée gesticulations et sauts de cabri tout le long de la scène. Il doit bien perdre 700 grammes d’eau à chaque concert !
Les morceaux s’enchaînent et seul le duo guitare-basse semble se démarquer du RHCP band où parfois le rythme de la batterie se défoule telle une vague de tsunami. Les quatre morceaux phares de leur setlist européenne, les plus hués et chantonnés, demeurent « Snow », « Californication », « Give It Away » et « By The Way ». Pour les anciens, on reconnaît les influences des années 80 : l’intro de London Calling du Clash, les prémices de rap et quelques injections de funk sur un son revisité grâce aux technologies actuelles. C’est ça le rock fusion des Red Hot Chili Peppers !
Qui aurait imaginé ce petit groupe californien devenir aussi grand que Metallica ou que les Guns’N’ Roses qui arpentaient alors, à cette époque-là, la même scène de L.A. ?
RHCP a convaincu le grand public certes mais je préférais la frénésie de leurs premiers concerts hollywoodiens… plus décadents et originaux.





Setlist Red Hot Chili Peppers
1. Intro Jam 2. Can’t Stop 3. Dani California 4. Scar Tissue 5. These Are The Way 6. I Like Dirt 7. Snow 8. Here Ever After 9. Hard To Concentrate 10. Tell Me Baby 11. She’s A Lover 12. Right On Time 13. The Heavy Wing 14. Black Summer 15. Californication 16. What Is Soul ? 17. Give It Away
Encore : 18. I Could Have Lied 19. By The Way
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