Interview ADX

« Mais comme disait Sacha Guitry à une jeune actrice qui se vantait de n’avoir jamais le trac « Mais vous verrez Madame, le trac, ça vient avec le talent » ! Je ne dis pas que j’ai du talent, mais j’aime bien la citation ! «  Phil »


En pionnier et chef de bande du heavy speed metal français depuis 34 ans, ADX remet le couvert avec « Non Serviam ». En prédicateur défroqué des années 80, le combo accélère une fois de plus le tempo et sermonne au travers de l’histoire des textes sombres où l’optimisme ne fait plus recette. Boosté au maximum, ADX veut en découdre une fois de plus sur les planches et distiller un revival plus rentre dedans en adéquation avec notre époque. Rencontre avec la Voix Philippe « Phil » Grelaud ayant réalisé un énorme travail sur les refrains afin d’accrocher votre cerveau pour un ultime voyage aux limites du fantastique. Rencontre…

Interview réalisée par Hugues Chantepie

Genre : Heavy / Speed Metal
Album : Non Serviam
Label :
Adx Music

Membres :
Philippe « Phil » Grelaud – chant
Pascal « Betov » Collobert – guitare
Didier « Dog » Bouchard – batterie
Julien Rousseau – basse
Nicolas « Nicklaus » Minier – guitare

Tracklist :
01. L’Aube noire
02. La Mort en face
03. La Complainte du demeter
04. B-17 Phantom
05. Non Serviam
06. Les Oubliés
07. L’Irlandaise
08. L’Énigme sacrée
09. Cosaques
10. La Furie
11. Theâtre de sang

Pour commencer dis-nous pourquoi avoir choisi le Metal pour mode d’expression ?
Phil : À l’origine, tout le groupe baignait déjà dedans, nous avions tous des grands frères ou des cousins plus âgés dans la mouvance Grand Funk Railroad, les débuts de Led Zeppelin, de Deep Purple et la fin des années 60. Pour ma part j’ai découvert cet univers avec l’album « In Rock » que mon frangin m’avait envoyé acheter à sa sortie et je me suis créé un réel plaisir lors de l’écoute tout simplement! Nous faisions tous partie de la même mouvance, même si nous avions des goûts très différents.


Donc c’était une réelle culture pour vous, le Metal et le Rock ?
La musique Rock au sens large, oui.

Depuis les débuts, comment penses-tu que le groupe a évolué musicalement et humainement ?
Musicalement, il a évolué tout en restant sur la même ligne, c’est dur d’être reconnu en tant que groupe, mais nous avons eu la chance d’y parvenir avec notre façon de faire. Nous sommes resté fidèles à notre style, tout en évoluant avec des sons différents, parfois même des chansons. Humainement parlant, il faut savoir, lors de la fondation du groupe, nous étions à l’école ensemble avec une affinité d’écoliers vraiment très forte (rires) !, On peut dire aujourd’hui que ça s’est toujours bien passé, malgré des petits clashs, comme toutes personnes vivant plus ou moins ensemble, une vie de couple pour ainsi dire.

Et alors comment on se sent aujourd’hui après plus de trente ans de carrière ? (NDR : formation du groupe en 1982)
Déjà un peu plus âgé (rires) ! Toujours avec la même volonté. Nous avons toujours eu un public fidèle et même de nouveaux fans aujourd’hui, donc ça booste un maximum et notre plaisir reste intact.

Dans quel esprit est le groupe avant une sortie d’album ?
Fébrile, comme avant chaque accouchement (rires) !  Mais on reste confiants car nous avons déjà eu les premiers retours journalistiques, pas les moindres, très sympas et même, plus que sympa !. Même aux États-Unis, l’album a été bien perçu et chroniqué. Un véritable plaisir, car c’est tout de même un pays très protectionniste. Bien sûr, nous ne faisons pas l’unanimité. Pour quelles raisons ? Nous ne savons pas, car ils ne nous expliquent pas pourquoi ils n’aiment pas. Ils cherchent surtout la petite bête sur des conneries, mais ça fait partie du jeu, il faut l’accepter et on ne s’appelle pas AC/DC ! Pour l’instant l’album est bien reçu et ça porte ses fruits.

Vous avez travaillé différemment sur cet album. Tu veux bien nous expliquer tout ça ?
Pour les textes, on a fait ce qu’on sait le mieux faire, étant férus d’histoire, nous avons gardé le côté historique et fantastique sur ce nouvel album. Nous avons travaillé énormément sur les refrains, pour accrocher l’auditeur. Musicalement, nous avons passé beaucoup plus de temps. Ça ne veut pas dire que nous avons mal fait les précédents, mais là nous voulions passer plus de temps pour vraiment trouver le son adéquat au niveau des rythmiques. Les gens nous disent : « ça sonne un peu plus actuel », mais, on ne le ressent pas du tout comme cela. On voulait seulement un son différent, tapant plus, plus rentre dedans et ça prend du temps. Il a donc fallu adapter les morceaux dans ce sens-là. Nous avons travaillé un petit peu différemment tout en gardant la patte ADX.

C’est toi qui écrit ?
Pour cet album, c’est Didier le batteur et moi qui avons tout écrit .

Au niveau de l’Histoire, il n’y a pas de rapport avec aujourd’hui. C’est juste un prétexte, ou vous voulez vraiment montrer quelque chose ?
C’est surtout un prétexte à faire des beaux textes. Après, il n’y a  aucun engagement dans notre démarche artistique. Les faits historiques ont une connotation politique, mais nous ne faisons aucun rapprochement avec l’actualité d’aujourd’hui, même si nous pourrions le faire facilement. Mais nous préférons faire ça, d’une manière « poétique ». On expose les idées. Par exemple, sur l’album « Ultimatum », il y a un morceau sur le massacre de la Saint Barthélemy. Si tu veux vraiment agrémenter le morceau, tu peux monter même encore aujourd’hui les Protestants contre les Catholiques. Mais ce n’est pas du tout le cas, on a seulement exposé les faits. Mais oui, avec l’actualité du moment, on pourrait facilement faire du Trust, entre guillemets. On pourrait foncer dans le créneau, mais ça n’a jamais été notre motivation. On raconte seulement une anecdote historique ou fantastique, comme « La complainte du Déméter » sur le dernier album. C’est le bateau ayant ramené Dracula en Angleterre, le titre est presque un extrait du roman, c’est joli et ça tient debout. On se creuse plus la tête à faire quelque chose d’esthétique avec un vrai sens et que l’on puisse lire sans musique, Avec tous les événements en France, ce serait presque trop facile de faire un titre revendicatif et franchement on n’y tient pas.

En parlant des choses qui se passent, « Ultimate Fest 2 » a été annulé la veille, comment avez-vous vécu la chose ?
Comme tout le monde, ça nous a choqués, forcément. Que notre concert soit annulé ce n’était pas le souci, un détail. Si le concert n’avait pas été annulé, nous aurions joué, c’est une certitude, mais peut-être avec la peur au ventre. Mais l’annulation reste un détail par rapport aux événements.

Titre par titre, peux-tu nous faire une petite explication de texte ?
Pas de problème !

Commençons par le commencement, « L’homme noir » ?
Facile, il n’y a pas de texte, c’est l’intro du disque ! (rires)

Bien joué ! (rire),  Alors « La Mort en face » ?
C’est la première fois que le texte n’est pas écrit par ADX. C’est Franck Meyer, un très bon ami de 25-30 ans, il écrit de jolis textes pour d’autres personnes et il nous a proposé ce texte, on l’a pris, on l’a un peu remanié pour le faire coller avec la musique. Ça raconte l’histoire d’un gars faisant la guerre plutôt située vers 14-18 et se bat contre la maladie. C’est donc un parallèle entre un combat personnel et un ennemi physique.

Et le fait que ce ne soit pas toi qui l’ait écrit, ça ne change rien dans ton interprétation où tu te l’appropries de la même façon ?
Non, je l’interprète avec la même façon de chanter, la même force. Il est tellement proche d’ADX qu’il l’a écrit un petit peu avec notre patte.

Reprenons, « La complainte du demeter » nous en avons déjà parlé. « B-17 phantom » ?
Alors là c’est une anecdote historique de la dernière guerre mondiale. C’est un bombardier qui s’est perdu au-dessus de l’Allemagne et ils ont tourné pendant longtemps car le pilote ne savait plus du tout où ils étaient. Heureusement qu’ils avaient assez de carburant.

« Non Serviam », qui est aussi le titre de l’album ?
On explore le côté fantastique. Ce n’est ni plus ni moins, l’histoire d’un prêtre d’une religion fictive prenant conscience de certaines choses et ne voulant plus servir son Dieu.

Et ça ne te dérange pas que les gens puissent faire des rapprochements avec les événements récents ?
Non, pas du tout. De toute façon, avec tous les événements du moment, si tu parles de prêtre et de Dieu, le mec va chercher à comprendre les paroles, mais il se rendra compte tout de suite que c’est seulement une simple histoire d’homme.

« Les oubliés » ?
C’est un massacre de soldats Français du début de la Guerre 39-45 dans un bled de l’Est.

« Irlandaise » ?
C’est une journaliste assassinée par la mafia en Irlande. Encore une fois on évite absolument de citer des noms, on raconte juste l’histoire.

« L’énigme sacrée » ?
Ça traite de la descendance de Jésus. C’est tiré du livre « L’énigme sacrée » ayant servi à faire « Da Vinci Code ». C’est un très beau livre sans langue de bois. Je le conseille vraiment à tout le monde.

« Cosaques » ?
En gros, ça traite tout simplement du statut de Cosaque.

« La furie » ?
C’est purement fantastique., un être malsain qui massacre.

« Théâtre de sang » ?
C’est le Colisée de Rome.

Finalement ce n’est pas très optimiste tout ça ?
Eh non ! Mais nous n’avons jamais prétendu l’être. L’Histoire nous prouve que d’être optimiste ce n’est pas terrible. Après, on peut faire une chanson sur le mariage d’Élisabeth II, ce sera un joli texte, mais je ne sais pas s’il aurait le même impact !

Donc pour toi les textes un peu sombres correspondent au Speed Metal, à ta musique ?
Oui, et à l’ensemble du groupe.

Et vous composez d’abord la musique ?
Il n’y a pas de règle, parfois c’est pendant, parfois avant ou après l’écriture. Ça change à chaque fois. Parfois un texte est écrit, on commence la musique, puis on trouve que ça sonne mieux avec un autre texte, donc on finit par tout mélanger !

Tu m’as parlé d’expérimentation, de changer la manière de faire. Finalement, le grand défi de l’album, c’est quoi ?
De travailler plus le son et au niveau compo d’être un peu plus direct. Retrouver l’ADX du début. Un morceau comme « La mort en face » démarre directement, sans une pseudo intro. On a voulu retrouver le côté un peu sauvage des débuts.

Il y a beaucoup de solos de guitare, du coup les plages sont assez longues, c’était voulu ?
Oui, absolument !

Comment ça c’est passé en studio avec Francis Caste, une figure que l’on retrouve un peu partout en ce moment ?
Oui, déjà, il est très doué. On a vraiment aimé travailler avec lui. Il est à l’écoute du groupe, il ne dit pas « moi je suis ingénieur du son, fermez vos gueules ! », c’est véritablement un travail d’équipe. Il nous écoutait dans un premier temps, ensuite il apportait ses propres idées, nous faisait essayer des nouveaux trucs pour faire sonner encore mieux et comme tout le monde a travaillé main dans la main, l’ensemble s’est construit tout seul avec facilité. Humainement parlant, c’est quelqu’un de très agréable, très charmant avec le même humour que nous, donc un peu tordu !

Et au niveau du chant, il t’a donné des conseils également ?
Pour commencer, lorsqu’on fait les prises de chant, on peut les refaire parfois 3-4 fois. De plus, lorsque tu doubles les voix, ça peut durer extrêmement longtemps pour l’élaboration d’un album. Mais il ne m’a jamais rien dicté. C’était plus des tests sur un passage de chanson, on essayait, on comparait, tout simplement un travail d’équipe.

Donc vous êtes un groupe plutôt ouvert ?
Exactement, les bons conseils sont toujours les bienvenus. Pour commencer, il ne faut jamais avoir la grosse tête. Laurent Thibault avec qui nous avions enregistré à l’époque au château d’Hérouville, nous avait appris « qui ne progresse pas régresse ». Un musicien qui est imbu de sa personne, c’est foutu pour lui. Que ce soit moi ou les autres, nous avons toujours été très demandeurs et Laurent m’avait apporté énormément au chant. Nous étions des jeunes sauvages, il m’a conseillé et appris à poser ma voix et à travailler différemment. On sort toujours enrichi du studio et ce sont des choses que l’on n’oublie jamais.  Le prochain album, je ne sais pas si on le fera avec Francis ou quelqu’un d’autre, mais si on peut nous apporter un petit plus, on prend sans hésitation. Vu l’expérience de ces gens tout au long de l’année à travers leurs rencontres avec des musiciens différents, il faut absolument en profiter. Le but, c’est de toujours progresser, prendre les bons conseils et ne pas dire « attends, moi j’ai fait tant d’albums, alors tes conneries ! ». Au contraire, il faut tout le temps communiquer et là ça roule tout seul.

Alors, sérieux ADX ? Tu as des petites anecdotes ?
Oui, on pourrait en écrire des livres ! Par exemple en studio lors des prises de chant, ils me baissent le volume dans le casque, donc je n’entends presque plus rien, mais je continue et ils sont morts de rire derrière la vitre. Une fois, ils m’ont collé un bout de camembert dans la capsule du micro, à la fin de la journée, je croyais puer de la gueule ! Mais tout ça reste des blagues bon enfant et de bons souvenirs. Il y a quelques années, les potes allaient à la piscine draguer les gonzesses et nous, nous étions enfermés dans un studio pour enregistrer. C’est un choix, mais dès que l’on peut se lâcher un peu, on n’hésite pas, même pendant le boulot.

Un petit mot sur Stan Dekker qui a réalisé la pochette ?
C’est aussi quelqu’un de très ouvert, nous avons de la chance de travailler avec des gens comme ça. Une fois le titre de l’album en poche, nous avons eu des idées de pochette, nous avons tout noté, et lui avons envoyé. Il a commencé par faire des esquisses et nous avons fait nos choix, donnés nos idées, puis il a retravaillé en amenant encore d’autres idées et ainsi de suite. Une fois de plus pour ADX c’est un travail d’équipe !

Donc ADX a toujours envie de rester dans cet esprit d’illustration ?
Oui, après si on a une idée graphique, ou une photo, pourquoi pas. Nous sommes ouverts à d’autres idées. La pochette de « Weird Visions » c’était un montage photo, même s’il y avait un peu de dessin. Pour ce nouvel opus, c’était l’idée, le sujet voulait un dessin un peu stylisé et ça s’y prêtait bien. Après si un jour, on est inspirés pour une fusée Apollo, pourquoi pas !…

Musicalement vous voulez rester dans cette veine où vous pourriez intégrer d’autres styles musicaux dans vos compos ?
Dans le prochain album, il y aura des choses différentes. Dans quel domaine, je ne sais pas encore, mais il faut toujours progresser tout en restant soi-même. Mais là, ça devient dur de garder une identité tout en progressant. Il ne faut pas stagner et refaire un morceau fait il y a 20 ans. Déjà, ça va nous faire chier et de plus le public va se dire : « On écoute le même morceau depuis 20 ans ». Mais heureusement, pour l’instant ce n’est pas le cas, on va donc essayer de rester sur la même lancée !

Et au niveau de ta voix, tu as une manière particulière de la travailler ?
Comme tout chanteur qui se respecte, avant une série de concerts ou du studio, il faut se reposer. Se forcer à aller se coucher de bonne heure, bien dormir, ne pas faire la foire. La magie du Rock ‘N’ Roll vient d’en prendre un coup ! (rire), mais tu n’as pas le choix, si tu es fatigué, tu ne chantes pas. Je me chauffe un peu la voix avant de monter sur scène, mais pas trop, sinon je me focalise dessus, Je bois un petit coup, on discute et ça démarre. Mais le repos reste primordial.

Justement après le concert, il y a une troisième mi-temps chez ADX ?
Il y a toujours une troisième mi-temps, indispensable !. Le seul petit problème, c’est le temps de récupération ! Quand on enquille les concerts, il faut faire gaffe, car on bouffe toujours ensemble avec un peu d’alcool et malgré tout il faut pouvoir roupiller un peu. Par exemple sur la dernière tournée, le vendredi on était à Dijon, le samedi à Nancy et le dimanche à Athènes, tu es obligé de te poser un minimum… déjà par respect du public., ils viennent te voir et il faut assurer.

Vous avez besoin d’un vrai contact avec le public ?
Oui. Avant et après le concert. À une période, on nous a salement critiqués, ADX cassait la magie de Rock ‘N’ Roll car nous buvions un coup avec les gars à la sortie des  concerts. Mais mis à part dans les grandes salles ou les grands festivals car c’est compliqué, nous continuons à rencontrer les gens et discuter avec eux. J’estime que je suis le chanteur d’ADX sur la scène, mais un fois descendu des planches, je suis un mec écoutant de la musique comme tout le monde. J’aime bien aller boire un coup avec les gens, ils te disent comment ils ont trouvé le concert, quels morceaux ils auraient préféré entendre, etc, c’est sympa.

Une petite anecdote de concert maintenant ?
De concert ? Il y en a des milliers ! C’était lors d’un concert en plein air. Je ne m’étais pas pris la tête, mais je lançais des piques aux roadies s’occupant de la pyrotechnie. À cette époque-là, on y mettait de gros moyens, mais maintenant ce n’est plus réalisable dans beaucoup d’endroits. À l’époque il y avait des explosions, des jets de fumée, des flammes et tout le bordel. Enfin bref, cet enfoiré, il connaissait l’ordre des morceaux et il a disposé les explosions pour que ça me pète en pleine tronche. Je me prends une première explosion avec la fumée dans la tronche. Je cours alors de l’autre côté de la scène pour continuer de chanter tant bien que mal, et boom, ça repète où j’étais. En fait, ça explosait partout où j’allais ! Une autre fois, le mec a balancé la musique d’intro alors que nous étions en train de nous changer en loge. Il y en a plein des comme ça… à l’infini !

Un petit rituel avant de monter sur scène ?
Non, pas de rituel, une bonne tape sur l’épaule ou une connerie comme ça, mais pas de rituel.

La boule au ventre ?
Toujours. C’est même de pire en pire. Devant 20 ou 10 000 personnes, je chie dans mon froc ! Et ça passe dès le premier morceau terminé.

Tu as besoin de voir comment ça réagit ?
Je ne sais pas. Après l’adrénaline prend le dessus. Mais pour moi, le premier morceau c’est une catastrophe, moralement c’est très dur. Certains soirs, je n’ai même pas envie d’être là, je me dis : « je serrais mieux chez moi dans mon canapé à regarder la télé ! » et ça ne s’arrange pas avec l’âge. Mais comme disait Sacha Guitry à une jeune actrice qui se vantait de n’avoir jamais le trac « Mais vous verrez Madame, le trac, ça vient avec le talent » ! Je ne dis pas que j’ai du talent, mais j’aime bien la citation !

Vous avez joué au Hellfest, tu en penses quoi ?
En fait, je n’ai pas grand-chose à dire, nous y somme passés en 2009, ça s’est très bien passé et après plus de nouvelles, il faut donc croire qu’ADX n’est plus le bienvenu. Pourtant c’est très bien, les organisateurs étaient contents, le public aussi et c’était bondé. Certains disent : « c’est devenu trop grand, certaines têtes d’affiche ne sont pas très attractives », je ne sais pas, il y a plein de critiques, mais personnellement je n’y suis jamais retourné. Mais une chose est sûre, c’est important d’avoir un événement comme ça en France. Petit à petit, ils ont réussi à monter un festival comme ça, franchement, je leur tire mon chapeau. Ça a aussi permis de voir émerger des festivals comme le Motocultor et bien d’autres, c’est très bien pour la France.

Qu’est-ce que tu penses du revival actuel ? Tous les groupes Français qui se reforment, tu n’as pas l’impression que ça repart en ce moment ?
Oui un peu, et c’est très bien.

Tu penses quoi de la scène Française ?
Je ne connais pas beaucoup de groupes, donc je vais en parler globalement. C’est bien parce qu’il y a tous les genres. À certaines époques, il n’y avait que du Trash et du Death. Il y a aujourd’hui des groupes où les mecs ont à peine 20 ans, ils font du Hard Rock à la Led Zeppelin, et ça c’est bien, c’est un véritable renouveau des genres. Il faudrait juste un peu plus de moyens en France pour pouvoir organiser des choses. La mentalité française n’inclut pas le Metal dans la programmation des grands festivals comme le font les autres pays.

Vous avez des projets quand même pour la suite ? Vous devez sortir un DVD live ?
Le DVD c’est compliqué pour l’instant. Certaines choses avancent, d’autres stagnent en fonction des moyens et des conditions.

Vous créez tout le temps ?
Pour sortir un nouvel album, il y a déjà plein de morceaux prêts à être enregistrés.

Le petit mot de la fin ?
Vive le Metal en France ! En espérant voir plein de monde aux concerts et qu’il y ait plus d’organisateurs pour faire plein de choses !

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