Live report Motocultor 2022 (suite) !

• Motocultor
• 19-20 août 2022
• Saint Nolff – Morbihan (56)
• Texte et photos © Thierry Bouriat
Merci au Motocultor pour l’accréditation.


Après une courte nuit mais néanmoins réparatrice commence la troisième journée du Motocultor, la 2ème pour moi sous un soleil généreux, comme quoi il fait aussi beau en Bretagne !


Live Report du samedi 20 août :

The Dali Thundering Concept | Dave Mustage 12h45 – 13h25
The Dali Thundering Concept remplaçant Hypno5e est le 1er groupe à fouler la Dave Mustage de la journée devant un public encore quelque peu clairsemé et nous propose un metal moderne / djent progressif, même si ce qualificatif peut apparaître ici réducteur en raison des différentes sonorités et ambiances proposées par le groupe.
The Dali Thundering Concept fait la part belle au dernier album « All Mighty Men – Drifting through a Prosthetic Era » sorti fin janvier 2022.
Pas de temps mort, pas de blabla, vraiment une belle entrée en matière et une présence scénique des plus énergique avec Steve Tréguier à la basse, Sylvain Connier au chant, Léo Natale à la guitare et Martin Gronnier derrière ses futs.

Ten 56 | Supositor Stage 13h35 – 14h15
Je file vers la Supositor Stage baignée par la lumière du début d’après-midi pour voir Ten 56 groupe de metalcore/deathcore français, créé à l’été 2020 (qui remplace Lorna Shore ayant annulé), avec Aaron Matts ancien chanteur de Betraying The Martyrs, Luka Garotin (guitare, également membre de Earth Trip), Arnaud Verrier (batterie), Quentin Godet (guitare, membre aussi du groupe Kadinja) et Steeves Hostin (basse, membre de Betraying the Martyrs).
C’est ultra puissant, la rythmique est soutenue, violente, on en « prend plein la gueule ».
Ten 56 dégage une méga énergie sur scène. Il fait chaud, un nuage de poussière s’élève sous les pas de danse du public qui est aux anges et hurle son plaisir comme en témoigne le clip de la performance live du groupe au Motocultor : https://youtu.be/0g3nJd7Ow6w

Gohrgone | Dave Mustage 14h20 – 15h00
Retour sur la Dave Mustage pour voir Gohrgone et son deathcore / black death sans concession.
Le combo parisien Gohrgone formé en 2012 balance un set survitaminé, jouant notamment des morceaux de leur dernier opus « In Oculis » sorti en 2019 et quelques nouveautés de l’album « Fulgur Imperii » qui sortira le 7 octobre prochain.
Les riffs de guitare d’Eddy Pelletier sont agressifs et efficaces, ses poses sont très photogéniques, le duo basse / batterie d’Olivier Le Lin Morgan et d’Anciles est efficace à souhait, Thomas Lord Noué s’avère un redoutable frontman et dirige la première session de bagarre de la journée sous la Dave Mustage qui engendre un impressionnant nuage de poussière.

Viscera | Supositor Stage 15H10-15H50
Je repars à pas de course à la Supositor Stage pour découvrir Viscera, un groupe de deathcore britannique formé en 2019.
La formation qui n’a qu’un seul album à son actif, « Obsidian », sorti en 2020 se compose du chanteur Jamie Graham (ex Sylosis et Heart of a Coward), de deux guitaristes Adam Bell et Charlie Michael qui alternent riffs et solos et du batteur Alex Micklewright. Pas de bassiste ici.
Viscera propose un deathcore dévastateur et technique marqué par de nombreux breaks, un growl puissant mais aussi des mélodies abouties mises en valeur par une structure rythmique des plus efficace.
Ça dépote sévère, l’impact est brutal, à tel point que le nombreux public, sollicité par Jamie Graham se déchaînent dans un furieux mosh pit.
C’était la première date en France de Viscera, le public a adoré, moi aussi et les britanniques ont fait un usage plus que positif des 40 minutes dont ils ont disposé. Une belle découverte.

20 Seconds Falling Man | Massey Ferguscène 16h45 – 17h30
Après une courte pause, histoire de se remettre de la prestation de Viscera et de boire une bonne bière, je me dirige vers la Massey Ferguscène pour voir les nantais de 20 Seconds Falling Man venus défendre leur post-hardcore et qui remplaçaient au pied levé le groupe belge Brutus.
La tente de la Massey est bien remplie et dès les premiers accords le public est très réactif.
Les membres de 20SFM viennent tous d’univers très différents, du mathcore, du hardcore, en passant par le black metal, la noise…
Sur scène le groupe ne ménage pas ses efforts et offre au public les morceaux de son album « Void » sorti en 202. Ça bouge bien, c’est intense, on ressent une intensité émotionnelle forte, Maxime à la basse est très charismatique, Arno au chant alterne screams et chant clair, les guitaristes Pierre et Gru (ancien bassiste d’Ultra Vomit pour ce dernier) balancent de gros riffs, Alain martèle ses futs sans concession.
Au final, une bien belle prestation de 20SFM, … il y avait tout : l’énergie, l’envie, le plaisir d’être sur scène, … et cela se voyait.

Lost Society | Dave Mustage 17h35 – 18h20
Changement de style assez radical pour la suite de la journée, avec Lost Society, groupe finlandais sur la Dave Mustage dont j’avais plus qu’apprécié l’album « No Absolution » sorti en 2020 chez Nuclear Blast et les clips « 112 » et « Stitches » du dernier opus « If The Sky Came Down » qui paraitra en octobre 2022.
L’album est produit et mixé par Joonas Parkkonen, ex-guitariste de Santa Cruz (presque le 5ème membre du groupe et qui avait déjà travaillé sur l’album précédent).
J’attendais ce groupe avec impatience et je ne fus pas déçue.
Lost Society nous balance un metal moderne musclé mais quelque peu « popisant » pour les refrains, aux influences multiples (metalcore, trash, nu-metal, …).
La générosité scénique du groupe est impressionnante. Sami Elbanna (chant, guitare) est un frontman survolté. Il court, exhibe son corps entièrement tatoué, monte sur les amplis, saute, descend au contact du public, … et nous propose quelques battles avec Arttu Lesonen l’autre guitariste.
Mirko Lehtinen à la basse multiplie les poses et assure avec Tapani Fagerström « TAZ » ex-batteur de Santa Cruz une section rythmique redoutable.
Les finlandais joueront avec brio « 112 », « Blood on Your Hands », « What Have I Done », « Into Eternity », « Riot », « No Absolution » et « Stitches ».
Les refrains accrocheurs et catchy à souhait sont repris par une foule conquise qui ne se fait pas prier pour enchainer wall of death, slams et moshs. La poussière envahit de nouveau la Dave Mustage.
Un excellent concert, un de mes meilleurs souvenirs pour ma part de l’édition 2022.

Regarde les Hommes Tomber | Massey Ferguscène 18h30-19h20
Je reprends la direction de la Massey Ferguscène pour voir Regarde les Hommes Tomber, autre groupe nantais qui propose un univers musical entre doom moderne et black metal.
Le groupe jouera 5 chansons (sur les 7 du set) de son dernier album « Ascension » sorti en 2020 et dernier chapitre de sa trilogie.
Le chanteur Thomas entame le concert couvert d’une toile ou long foulard noir qui lui couvre les épaules et masque son visage. Il semble « possédé », « envouté » et implorer les Dieux. Son chant est expressif, souvent crié mais avec quelques incursions dans le clair et n’arrête pas de jouer avec son pied de micro.
Habillés et aussi maquillés de noir, Jean-Jérôme et Antoine les 2 guitaristes nous assènent de riffs ravageurs qui font mouche, la ligne de basse de l’autre Antoine est précise et Romain derrière sa batterie impulse un tempo bien rythmé (partie très sympa de double grosse caisse dans le break du morceau « New Order »).
Le public applaudit et lance de nombreux slams, la mayonnaise a bien prise, les nantais peuvent être satisfaits de leur prestation. Tout est pro, des ambiances aux lights, des maquillages aux attitudes des musiciens, de l’énergie à la qualité instrumentale.

TesseracT | Dave Mustage 19h25 – 20h15
Je ne vais pas vous le cacher longtemps, j’adore TesseracT, groupe anglais, un des monuments de la scène metal progressif / djent.
Vous prenez les musiciens les uns après les autres, ce sont tous des cadors : la voix de Daniel Tompkins est splendide et puissante, la paire de guitaristes Alec Kahney et James Monteith est complémentaire et technique, les lignes de basse et plans en slap d’Amos Williams sont efficaces et précis, et que dire de la maestria du batteur Jay Postones.
C’est pro, intense, le light show est superbe. Le set débute par « Acceptance », « Deception », « The Impossible » tiré de l’EP « Concealing Fate » sorti en 2010.
Daniel Tompkins est omniprésent, il ne tient pas en place, comme monté sur ressort il arpente la scène, saute et tel un boxeur frappe l’air de ses poings. Il alterne voix claire, scream avec facilité et sa voix est juste. Ça déboule à 100 à l’heure, avec un gros son de guitares, les rythmes sont agressifs, syncopés, Jay excelle à la double grosse caisse. J’adore ces changements de rythmes, cette folie entrecoupée de moments plus mélodiques, plus doux voire aériens.
Le public a bien réagi au prog metal de TesseracT. Si au départ on sentait un peu de retenu, sûrement parce qu’il y avait peu de véritables connaisseurs du groupe et que le concert a débuté avec du retard, le public a vraiment été retourné en à peine 5 à 10min et les premiers rangs étaient en feu.
Nous aurons droit à un nouveau morceau « Natural Disaster » et Daniel Tompkins nous dira qu’il s’agit de leur dernier concert de l’année.
Superbe prestation, un autre de mes souvenirs marquants de cette XIIIe édition du Motocultor.

God Is An Astronaut | Massey Ferguscène 20h25 – 21h15
Juste après TesseracT, je pars du côté de la Massey Ferguscène, voir le groupe de post-rock instrumental des Irlandais de God Is An Astronaut formé en 2002 et qui fêtaient leurs 20 ans avec la tournée « The Beginning of The End », nom de leur dernier album live sorti en juillet (le premier album s’appelait « The Beginning Of The End » !!!).
La foule nombreuse semble tout acquise à leur cause.
Le groupe enchaine 7 morceaux « Adrift », « Spectres », « Seance Room », « Suicide By Star », « From Dust to the Beyond », « Burial », « Route 666 ». 3 morceaux sont issus du sixième et dernier album studio « Ghost Tapes 10 » sorti en 2021.
Le post rock instrumental de God is an Astronaut nous plonge dans un univers de sons et d’ambiances complexes et multiples, à la fois progressifs, planants, aériens, mais aussi psychédéliques, nerveux, voire dissonants.
Le public semble ravi, les compos de God Is An Astronaut prennent toutes leur ampleur encore une fois en live.

Alcest | Dave Mustage 21h20 – 22h10
Place au concert d’Alcest, le groupe français de black metal atmosphérique (originaire d’Avignon) pour moi mon dernier du Motocultor avant de repartir en voiture sur Bordeaux à la fin des dernières notes du set.
La fumée, la poussière des précédents concerts, les lumières tantôt tamisées et intimistes, tantôt éblouissantes avec les effets stroboscopiques, créent une atmosphère et une ambiance oniriques, mais qui m’inquiètent un peu quant à la qualité des photos que j’allais prendre.
Alcest débute le set avec « Protection » et « Sapphire » tiré de leur dernier album « Spiritual Instinct » sorti en 2019.
Neige (chant/guitare) au centre, entouré d’Indria (basse) et de Zero (guitare/ backup chant) et Winterhalter derrière à la batterie nous offrent une prestation remarquable, les voix de Neige et Zero se mêlent harmonieusement, parfois hurlées, parfois en chant clair. Les lignes de guitares tantôt mélodiques, aériennes, tantôt plus dures nous plongent dans une douce mais puissante rêverie.
La foule est conquise, emportée, transportée dans l’émotion, la poésie, l’univers d’Alcest, le public chante avec les musiciens.

C’est pour moi un bien joli final de festival, … je vais maintenant pouvoir affronter les 5 heures de voiture qui m’attendent pour rentrer sur Bordeaux !!
Je quitte le site de kerboulard en me retournant avec grand regret laissant derrière moi le son qui s’élève de la prochaine prestation, celle de Belphegor.
Comme nous vous le laissions entendre lors de notre dernier report le Motocultor quitte Saint-Nolff et son site historique de Kerboulard pour rejoindre les terres du Finistère à Carhaix sur le site de Kerampuilh.
La prochaine édition, la XIVe, y aura lieu du 17 au 20 août. Toujours sur le format 4 jours et avec 105 artistes locaux, nationaux et internationaux.
Les premiers groupes ont été dévoilés, l’affiche s’annonce très belle.
https://www.facebook.com/MOTOCULTOR.FESTIVAL.OpenAir
https://www.motocultor-festival.com/
Rendez-vous l’année prochaine, Kenavo !!!
Retrouvez ici l’aftermovie officiel de l’édition 2022 du Motocultor :
https://youtu.be/bLCorPcPMd0

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