Interview TONIC BREED

C’est une collaboration internationale


Groupe de metal norvégien écrasant des décibels avec un profond respect pour le Thrash classique, Tonic Breed évoque des noms comme Forbidden, Heathen, Testament et Metallica à ses débuts. Formé en 2007 dans la ville de Sarpsborg par Bjørn Myhren et Patrik Svendsen sous le nom de Roadkill, le groupe subit quelques changements de musiciens avant de prendre son nom actuel en 2009 et de publier indépendamment leur premier LP studio « On the Brink of Destruction » en 2010. C’est en 2008, lors d’une audition avec leur premier single, « Don’t Fail Again » et une reprise de Metallica « Sanitarium » qu’ils gagnent la première place ! Myhren quitte le groupe l’année suivante, et après quelques retouches, le groupe se recompose autour de Svendsen (chant principal, guitare rythmique), Rudi Golimo (basse), Mats Johansen (batterie) et Thomas Koksvik (guitare principale). L’album studio réalisé durant la deuxième année d’existence de Tonic Breed, « Outsold », sort au printemps 2014. Puis, en 2018, le quatuor produit son troisième album « Install Memory » sur Rob Mules Records. Enfin, pour la promotion de ce quatrième disque EP « Fuel The Fire » paru chez M&O Office en juillet 2022, Patrick Svendsen, seul survivant de Tonic Breed s’adresse à nous dans un anglais parfait. !

Interview réalisée par Martine Varago

Genre : Trash
EP : Fuel The Fire
Label : Rob Mules Records
Date de sortie : 22 août 2022

Tracklist
01 Fuel the Fire
02 No Rocks on the Scotch
03 H.E. Antagonist
04 Blood Moon

Boosteleson :  Tu as joué avec de nombreux musiciens dans ton groupe précédent Roadkill et ton groupe actuel Tonic Breed. Aujourd’hui, tu poursuis ta vie de musicien en solo. Pourquoi ?
P.S. :
Oui, c’est bien ça. De 2006 jusqu’en 2019, c’était un groupe composé de quatre membres avec des changements pour différentes raisons. Pour résumer, on avait des intérêts divergents : vers quelle direction musicale on allait se diriger. Après 2019, j’ai décidé de continuer le même style de musique. J’avais imaginé un projet musical avec un changement de nom de groupe et au sein duquel je créerai la musique moi-même. Tout cela avec l’idée de faire venir des musiciens en tant qu’invités. Finalement j’ai décidé de conserver le nom de Tonic Breed.

Boosteleson : Tu as fait venir des musiciens top comme Dirk Verbeuren, le batteur de Megadeth. Comment l’as-tu rencontré ?
PS :
Je l’ai contacté à la fois par mail et par téléphone. Auparavant, j’ai écrit aussi une chanson avec Björn « Speed » Strid, le chanteur de Soilwork. Ils ont joué ensemble dans Soilwork. Ils sont venus ensemble et c’est comme ça que le contact a fonctionné. Sur cet EP, il y a d’autres invités comme Bernt Jansen, mon professeur de musique quand j’avais douze ans. Il a joué avec pas mal de groupes et il est actuellement le bassiste de Wig Wam.

Boosteleson : Où as-tu enregistré ce dernier EP ?
P.S. :
Beaucoup de lieux différents mais la majorité de l’enregistrement (guitares, basse) s’est effectué dans mon studio. Et j’ai réalisé l’enregistrement du chant dans un studio à Oslo. Quant à la batterie, Dirk Verbeuren a effectué la partie batterie dans son studio à Los Angeles. C’est une collaboration internationale : la Norvège, Los Angeles, Björn Strid en Suède et Oliver Palotai en Allemagne.

Boosteleson : Comment allez-vous faire pour la promotion car en général beaucoup de groupes choisissent de faire des tournées, des concerts, du live autrement dit ?!
P.S. :
C’est une bonne question. Tonic Reed n’est pas un groupe live. Il l’a été auparavant. Je ne pense pas que je jouerai cette musique live de nouveau. J’envisage actuellement de jouer en tant que groupe de studio.

Boosteleson : Pourquoi ? Tant de groupes rêvent de jouer live ?!
P.S. : 
Pendant 13 ans, j’ai donné des concerts. Mais avec Tonic Breed, j’ai besoin de prendre mes distances par rapport à la scène. Avec trois changements de line-up, je crois avoir perdu un peu de ma motivation pour jouer sur scène. Mais peut-être… que ça reviendra !

Boosteleson : Parlons des textes des chansons figurant sur ce dernier EP. « Fuel The Fire » a-t-il un lien avec les incendies de cet été, avec l’environnement ?
P.S. :
Non, ce morceau n’a rien à voir avec les problèmes environnementaux. C’est le second morceau « No Rocks On The Scotch » avec Bjorn Strid qui évoque les problèmes environnementaux comme les incendies de forêts, la pollution des océans à cause des plastiques, la destruction de la vie des animaux… Je peux avoir une tournure politique dans mes chansons mais « Fuel The Fire » est plus moral, comme une sorte de survie.

Boosteleson : Il existe de nombreuses chansons contenant le mot « Fire » comme celle de Metallica « Fight Fire With Fire ».
P.S. :
(rires !) Oui, je ne suis pas le seul à utiliser le mot « Fire » dans mes morceaux !

Boosteleson : « H.E. Antagonist ».
P.S. :
C’est un morceau plus mélodique avec du synthé et de la guitare joués par Oliver Palotai (ndr. multi-instrumentiste et keyboardist de Kamelot) tout en restant sur un rythme thrash et heavy.

Boosteleson : « Blood Moon ».
P.S. :
C’est le seul morceau sans guests qui est sorti le 16 mai 2021, le jour de l’éclipse lunaire. Ce qui est rare. Ce morceau décrit en outre la création d’un nouvel univers.

Boosteleson : La scène metal est très active en Norvège et dans les pays de l’Europe du Nord.
P.S. :
Peut-être ! (Rires !) En effet, la scène musicale comporte pas mal de groupes de metal, death metal ou black metal. Malheureusement, je ne fréquente pas trop la scène underground. La plupart des gens ici, en Norvège, écoute de la pop. La majorité n’écoute pas de metal. Mais je ne crois pas que le rock va se terminer même si les jeunes écoutent d’autres genres.

Boosteleson : Tu as dit être concerné par l’environnement. Comment est vécu le réchauffement climatique en Norvège ?
P.S. :
Je ne suis pas expert mais mon avis personnel c’est que les conséquences du réchauffement ne font pas autant de mal ici. Ma chanson « No Rocks On The Scotch » relate ces problèmes environnementaux actuels. En Norvège, on est exempt de feux de forêt. Par contre, je suis allé dans le nord de la Norvège et je me suis rendu compte qu’il y avait moins de glace. De plus, quand j’étais enfant, la neige tombait pendant trois mois en continu et maintenant la neige ne dure que quelques semaines à Oslo, par exemple.

Boosteleson : Tu as des auditeurs qui aiment beaucoup ta musique en France !
P.S. : C’est fantastique ! Merci. J’apprécie beaucoup qu’on me le dise. Peut-être que je viendrai jouer : il faut croiser les doigts !

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