CROWBAR, le report !

  • 9 avril 2018 – L’Empreinte – Savigny-le-Temple
  • Textes et photos © Christophe Favière
    Merci à Tangui et Garmonbozia

Il flotte un doux parfum de printemps en ce dimanche 9 avril, pourtant j’ai bien conscience de la chaleur qui va régner dans la superbe salle de l’Empreinte ce soir. Enfin ce soir, vite dit, les hostilités sont annoncées pour 18h, ce qui est plutôt inhabituel comme horaire pour un concert. En arrivant à l’entrée de la salle, je remarque un attroupement autour du merchandising. Les membres du groupe sont là à signer des autographes, prendre des photos avec les fans, et ils se prêtent au jeu jusqu’au bout puisque à la dernière seconde, alors qu’il tente de regagner les loges, un dernier gaillard obtient un selfie avec Kirk Windstein, chanteur guitariste de Crowbar. Dans la salle, on se croirait à l’intérieur d’un Barber Shop tant la densité de barbus au mètre carré dépasse largement la moyenne nationale ! L’ambiance, déjà bien palpable, montre que le public sait à quoi s’attendre et connaît bien le combo de la Nouvelle-Orléans. Les lumières s’éteignent et il n’y a pas de mise en bouche. Les Américains, seuls en scène ce soir, démarrent sur les chapeaux de roue avec « Conquering » qui donnera le ton de la soirée. Et même si le public est un poil (!) clairsemé, sa réaction est instantanée et unanime. Ça chante, ça hurle, ça bouge la tête, bref, ça communie avec le quatuor. Le Sludge de Crowbar alterne des passages de pur Speed Metal et d’autres beaucoup plus lents, mais d’une puissance incroyable. La complicité affichée entre les musiciens prouve bien que les gars sont rodés à l’exercice de la scène. Pas étonnant, puisque ces pionniers de la scène de Louisiane officient depuis 30 ans, et même s’ils ne bougent pas trop, leur présence scénique est impressionnante. C’est vraiment carré et sérieux, ce qui n’empêche pas Kirk de raconter des conneries entre chaque morceau ! Les titres s’enchaînent avec toujours la même réaction dans la salle. Tout au long de la soirée, ce ne sera qu’applaudissements et cris de joie à l’annonce de chaque titre, un vrai public de fans. Côté musiciens, les sourires affichés contrastent avec la violence et la puissance de la musique. Petit détail étonnant, et je ne sais pas si c’est toujours le cas (c’était une première pour moi), mais aucun des musiciens n’a changé d’instrument durant le concert. Encore plus étonnant, Matt Brunson, le guitariste soliste, n’a absolument aucune pédale d’effet, juste un accordeur, quant à Kirk, il ne possède qu’une seule pédale dont je n’ai malheureusement pas pu distinguer la marque ni la référence. Pas de débauche de matériel donc ce soir, mais pourtant un son bien particulier et d’une puissance de feu rarement entendue. Les lights de l’Empreinte, toujours impeccables, rajoutent à l’atmosphère lourde du concert. Après un rapide rappel, les quatre Américains quittent la scène en laissant un public heureux, mais non rassasié, car malgré les presque deux heures de show, ils auraient bien repris une petite rasade pour la route ! Et c’est donc dans le soleil couchant de ce dimanche d’avril que la salle se vide de ses hôtes et de sa chaleur…


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